Coordination contre les méfaits de Bayer
Communiqué de presse du 12 décembre 2005
ENTENTE ILLICITE AUX USA
BAYER : provision de 275 millions d‚euros
Bayer a annoncé qu‘il inscrirait dans ses comptes du trimestre une provision de 275 millions d‚euros relative à un certain nombre d‘actions judiciaires antitrust aux Etats-Unis. Le groupe allemand avait donné son accord de principe afin de régler plusieurs dossiers liés au respect de la concurrence par sa division des polymères. Toutefois quelques-uns de ces accords pourront être soumis à la justice.
Cette provision n‚aura pas d‘impact sur la prévision de résultat car la firme souhaite déduire de ses impôts les amendes dont elle doit s‚acquitter.
La Coordination contre les méfaits de Bayer (CBG) s‘élève contre cette prétention : „ BAYER n‚a pas le droit de faire payer ses amendes par la communauté. Les consommateurs et les contribuables seraient alors doublement lésés ; par des prix illégalement gonflés et par une perte de recettes fiscales. “ déclare Philipp Mimkes, de la CBG . „ Personne ne peut déduire ses amendes – par exemple pour contravention au Code de la route – de ses impôts. Ceci vaut également pour Bayer “ poursuit-il. L‘association exige en outre que les membres du Conseil d‚administration de BAYER responsables du délit soient poursuivis pour participation au crime organisé.
Entre 1995 et 2001 BAYER avait passé avec des concurrents une entente relative aux prix d‘additifs au caoutchouc entrant dans la composition de pneus, tuyaux et meubles. L‚année précédente, la firme avait déjà dû payer 66 millions de dollars d‘amende pour le même délit.
La firme BAYER est une habituée de la formation de cartels. En octobre dernier l‚entreprise a encore été convaincue d‘ententes illégales au Brésil et au Portugal. L‚an dernier, on a découvert rien qu‘aux USA trois cartels auxquels BAYER participait.
„ C‚est la tête qui est en cause. Il est inadmissible que les managers responsables de BAYER jouent les Ponce Pilate. Chacun sait que la direction de la firme ne peut ignorer les ententes sur les prix,“ dit Jan Pehrke de la Coordination contre les méfaits de BAYER. La CBG demande qu‘une enquête soit ouverte et des suites juridiques données pour association de malfaiteurs et participation au crime organisé.