Communiqué de presse du 4 mai 2015
Coordination contre les méfaits de BAYER
Exigeons l’interdiction des microplastiques
D’énormes quantités de déchets plastiques finissent dans les océans, avec des conséquences dévastatrices pour l’être humain, les animaux et l’environnement. BAYER, l’un des premiers producteurs mondiaux de matières plastiques, participe à ce crime contre l’écosystème. La Coordination contre les méfaits de BAYER a donc fait une contre-proposition à l’Assemblée générale de BAYER.
Vingt millions de tonnes de matières plastiques finissent chaque année dans les mers du globe. Dans les océans, les déchets plastiques sont réduits en particules fins par les vents et les vagues et absorbés par les microorganismes, les poissons et les mammifères marins. Les phoques, les oiseux marins et les dauphins périssent ainsi d’une mort lamentable. Par le biais de la pêche, les microparticules passent aussi dans l’alimentation humaine. Comme la plupart des plastiques ne sont pas biologiquement dégradables, ils mettent l’environnement en péril pour des siècles entiers.
La firme BAYER contribue largement à ce désastre. L’entreprise compte en effet parmi les premiers producteurs mondiaux de matières plastiques. Sa part de marché pour le TDI (diisocyanate de toluène) atteint 25%, et BAYER est le premier fabricant européen de polycarbonates.
L’une des inventions les plus dangereuses de BAYER, ce sont les microplastiques de la série BAYCUSAN. Leurs minuscules billes sont employées dans les cosmétiques et les produits d’entretien; auparavant on utilisait des noyaux réduits en fines particules. Les stations d’épuration ne sont pas à même d’empêcher ces particules de passer dans l’eau. Leur présence a été confirmée dans la bière, le lait, l’eau minérale et le miel.
La Coordination contre les méfaits de BAYER a donc lancé une campagne pour l’interdiction des microplastiques. En outre, l’association refusera, dans une contre-proposition qui sera déposée le 27 mai à l’Assemblée générale annuelle de BAYER, de dégager le Conseil d’administration de toute responsabilité.
Jan Pehrke, membre du comité directeur de la CBG, exige des mesures pour enrayer le péril : « Il faut cesser de vendre des microplastiques. Il faut les remplacer dans toute la mesure du possible par des matières biologiquement dégradables. Les fabricants de matières plastiques doivent être tenus de porter à la connaissance du public la composition complète des produits et toutes les données toxicologiques.» L’association réclame en outre une inversion de la charge de la preuve : « Ce ne sont pas les autorités ni les consommateurs qui doivent apporter la preuve de la nocivité de telle ou telle matière, mais les producteurs qui doivent prouver son innocuité. »
BAYER propose le BAYCUSAN tout spécialement dans les produits capillaires, les crèmes solaires et pour la peau ainsi que le mascara. Par exemple, le polyuréthane 32 doit vous permettre de retirer plus facilement les masques pour le visage. Les polyuréthanes 34 et 48 confèrent – selon BAYER « une excellente tenue aux cheveux bouclés » et une « brillance remarquable » alors que les cosmétiques contenant du polyuréthane 35 donnent prétendument à votre peau « une sensation de naturel. » Il y a relativement peu de temps que BAYER a découvert le marché des produits de beauté, mais il s’est donné pour but de conquérir dès cette année la première place mondiale dans ce domaine en ce qui concerne les microplastiques.