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PCB

Communiqué de presse du 12 Mars 2014
Coordination contre les méfaits de BAYER

Monsanto et BAYER en sont les premiers producteurs mondiaux :

« Les industriels doivent répondre des intoxications causées par les PCB ! »

Au total ce sont 1,3 millions de tonnes de PCB (polychlorobiphényles, improprement appelés pyralène) qui ont été produites dans le monde. Monsanto et BAYER étaient les deux principaux fabricants. Ces substances toxiques ont été utilisées dans des transformateurs, des joints d’étanchéité, des peintures et des revêtements de sol. Des milliers de bâtiments sont concernés. La décontamination coûtera des milliards d’euros. Les fabricants ont dissimulé les risques pendant des dizaines d’années et maintenant ils se déchargent sur la communauté des coûts d’assainissement.

Le 29 avril aura lieu à Cologne l’Assemblée générale de BAYER. La Coordination contre les méfaits de BAYER a déposé une contre-proposition à ce sujet. Elle exige que BAYER participe aux frais de décontamination des bâtiments touchés et crée un fonds en faveur des personnes dont la santé a été atteinte.

On a fabriqué au total 1,3 millions de tonnes de PCB dans le monde entre 1930 et 1990. La moitié environ est sortie des usines de la firme US Monsanto. Avec 160.000 tonnes, soit 12% de la production totale, BAYER arrive en second, suivie par des fabricants russes et français (Prodelec).

Les polychlorobiphényles peuvent causer des atteintes aux systèmes endocrinien, nerveux et immunitaire de l’être humain ainsi qu’à la glande thyroïde, au foie et aux reins et induire une infertilité. L’Organisation mondiale de la santé a classifié les PCB en catégorie 1 des éléments cancérigènes.

En 1977, lorsque les USA ont interdit la fabrication des PCB, la production annuelle de BAYER est passée de 6.000 à 7.500 tonnes. Ce n’est qu’en 1983 que BAYER a cessé sa production – la dernière de toutes les firmes occidentales.

Selon Philipp Mimkes, du Comité directeur de la Coordination contre les méfaits de BAYER (CBG), « Monsanto, BAYER et Prodelec connaissaient depuis de dizaines d’années les risques présentés par les polychlorobiphényles. Ils sont donc coresponsables de milliers d’intoxications. Il est plus que temps pour ces firmes de supporter une part des frais de décontamination et de traitements des victimes ». Des représentants de la CBG présenteront également ces revendications à l’Assemblée générale de BAYER, le 29 avril.

Le Professeur Juergen Rochlitz, ancien député fédéral, déclare : « L’homme politique et le chimiste et que je suis s’est penché depuis les années 80 sur le problème des produits chimiques dangereux ; j’aimerais souligner qu’il est temps de faire payer aux fabricants de PCB leur part des frais considérables liés à la décontamination des bâtiments dans lesquels ce produit a été utilisé ».

Il existe de par le monde plus de 3 millions de tonnes d’huiles contaminées par les PCB et d’appareils qui en contiennent. Pour les emballer, les transporter et les détruire il faut compter entre 2000 et 5000 dollars la tonne, soit une dépense totale pouvant atteindre 15 milliards. Les frais liés à la décontamination des bâtiments sont plus élevés encore. C’est ainsi qu’en Allemagne environ 20 000 tonnes de PCB ont été utilisées pour les seuls joints d’étanchéité. Plus de la moitié se trouve toujours dans les constructions.

En raison du refus opposé jusqu’ici par BAYER à sa participation aux frais de décontamination, la Coordination contre les méfaits de BAYER exige de ne pas donner le quitus au Conseil d’administration et au Conseil de surveillance de la firme.

14 mars 2014, Bastamag.net

Décontamination

Pollutions toxiques : les géants de la chimie exonérés de toute responsabilité?

« Les industriels doivent répondre des intoxications causées par les PCB ! », réclame la Coordination contre les méfaits de Bayer, une association allemande qui lutte depuis 35 ans contre les abus de la multinationale chimique. De quoi s’agit-il ? Les PCB – polychlorobiphényles – sont des produits industriels utilisés à partir des années 1930 et jusque dans les années 1980 dans des transformateurs, des joints d’étanchéité, des peintures et des revêtements de sol. Il s’agit de composés organiques fortement chlorés, plus connus sous le nom de pyralènes. Les PCB sont des produits toxiques. Très peu solubles dans l’eau, ils s’accumulent dans les tissus graisseux tout au long de la chaîne alimentaire, avec des conséquences pour la santé de l’homme : cancers, problèmes de fertilité… Les PCB sont interdits en France depuis 30 ans. Mais des milliers de bâtiments sont toujours contaminés par ces produits. Une directive européenne retranscrite dans le droit français au début des années 2000 oblige à leur élimination.

« Au total, 1,3 million de tonnes de PCB ont été produites dans le monde depuis les années 1930 », rappelle la Coordination contre les méfaits de Bayer. Bayer, le géant allemand de la chimie, était l’un des deux principaux producteurs de ces PCB toxiques, aux côtés de Monsanto. « Environ la moitié de ces 1,3 million de tonnes est sortie des usines de la firme américaine Monsanto. Avec 160 000 tonnes, soit 12% de la production totale, Bayer arrive en second, suivie par des fabricants russes et le français Prodelec », poursuit l’organisation. Et Bayer a continué à produire et vendre des PCB alors même que le composant était interdit aux États-Unis : « En 1977, lorsque les USA ont interdit la fabrication des PCB, la production annuelle de Bayer est passée de 6.000 à 7.500 tonnes. Ce n’est qu’en 1983 que Bayer a cessé sa production – la dernière de toutes les firmes occidentales. »

Co-responsable de milliers d’intoxications
Aujourd’hui pourtant, la firme allemande ne participe pas aux frais de décontamination. « La décontamination coûtera des milliards d’euros. Les fabricants ont dissimulé les risques pendant des dizaines d’années et maintenant ils se déchargent sur la communauté des coûts d’assainissement », souligne la Coordination contre les méfaits de Bayer.
L’association va donc déposer une contre-proposition (visible ici, en anglais) à ce sujet lors de la prochaine assemblée générale du groupe chimique, le 29 avril. Des représentants de la Coordination présenteront leurs revendications devant les actionnaires. Cette proposition exige que Bayer participe aux frais de décontamination des bâtiments touchés par le PCB et que l’entreprise crée un fonds en faveur des personnes dont la santé a été atteinte par le produit toxique. « Monsanto, Bayer et Prodelec connaissaient depuis de dizaines d’années les risques présentés par les polychlorobiphényles », souligne Philipp Mimkes, du comité directeur de la Coordination. « Ils sont donc coresponsables de milliers d’intoxications. Il est plus que temps pour ces firmes de supporter une part des frais de décontamination et de traitements des victimes ». par Rachel Knaebel

P.-S.
L’Atlas des sites terrestres pollués aux PCB réalisé par Robin des bois :
http://www.robindesbois.org/PCB/PCB_hors_serie/ATLAS_PCB.html

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