Communiqué de presse du 22 août 2007
Coordination contre les méfaits de Bayer
Conférence internationale de la jeunesse à Leverkusen :
„Les Nations Unies nont pas le droit de se laisser acheter“
Du 27 au 31 août prochains se déroulera à Leverkusen la « Conférence internationale des jeunes pour lenvironnement », organisée par le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE). La session est financée par lentreprise pharmaceutique BAYER. La cérémonie douverture sera présidée en commun par le Ministre allemand de lEnvironnement, Sigmar Gabriel, le directeur du PNUE, Achim Steiner et le PDG de Bayer, Werner Wenning.
La « Coordination contre les méfaits de Bayer » (CBG) a envoyé des courriers à Achim Steiner et Sigmar Gabriel pour exiger de mettre fin à la collaboration entre le PNUE et la firme Bayer. « Les entreprises recherchent le profit, et donc entrent inévitablement en conflit avec le bien public. Il est fondamentalement inacceptable que les Nations Unies traitent une firme dégal à égal » écrit Philipp Mimkes de la CBG.
Des participants à la conférence voient eux aussi dun oeil critique lONU accepter de dépendre dun financement privé. Cest seulement parce que les gouvernements du monde entier ont réduit leurs contributions au PNUE que celle-ci sest trouvée dans lobligation daccepter largent de Bayer. Des membres du Youth Advisory Council du PNUE ont déclaré vouloir discuter de la politique entrepreneuriale de Bayer à loccasion de la Conférence.
La « Coordination contre les méfaits de Bayer » élève des protestations à loccasion de la cérémonie douverture. « Cette société a combattu, par lintermédiaire de ses lobbyistes, la plupart des accords concernant les questions environnementales, que ce soit le protocole de Kyoto pour la protection du climat, les nouvelles lois de lUE sur les produits chimiques, lélimination progressive des chlorofluorocarbures (CFC) ou les efforts pour réduire lusage des pesticides. Parallèlement Bayer produit un grand nombre de substances très dangereuses telles que des insecticides, du Bisphénol A et du phosgène. La coopération avec un ennemi de lenvironnement tel que Bayer porte attente à la crédibilité des Nations Unies – le PNUE ne doit en aucun cas aider Bayer à se « peindre en vert. », poursuit Mimkes. La CBG regrette en outre que des représentants du PNUE aient par le passé repris sans les vérifier des affirmations mensongères de Bayer relatives à lémission de gaz à effet de serre.
La compagnie a lancé des douzaines de partenariats et daides à des organisations médicales, environnementales ou pédagogiques. Bayer choisit de coopérer, en particulier, avec des domaines où la compagnie est critiquée. Bayer sest servi de ses partenariats pour infléchir les critiques des groupes de vigilance ou des médias, et utiliser la réputation positive de ses partenaires pour présenter une image humanitaire de sa compagnie. Il ne sen est suivi aucun véritable changement dans la politique de lentreprise.
Pour en savoir plus :
Lettre ouverte au PNUE (anglais)
Bayer et l`ONU
Bayer rejette les émissions sur ses fournisseurs