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Communiqué de presse

Coordination contre les méfaits de BAYER
Communiqué de presse du 29 juin 2005

Quitus refusé à l'assemblée générale de la SA Lanxess

Employés et environnement font les frais de la scission

A l'occasion de son assemblée générale à Dusseldorf, la SA Lanxess a été mise en cause en raison de sa politique de restriction budgétaire dont, selon ses détracteurs, les employés et la sécurité font les frais. A cette occasion, Axel Köhler-Schnura de la Coordination contre les méfaits de BAYER (CBG) a déclaré que «la production chimique n'était pas déficitaire chez BAYER; elle n'atteignait simplement pas le profit défini par les propriétaires du capital. Ce sont les employés qui paieront les pots cassés.»

Début juin, Lanxess a annoncé la suppression d'environ 1 000 emplois ainsi que la réduction des salaires. Elle prévoit de fermer en grande partie l'usine Lanxess de Dormagen (RFA) ainsi que de vendre le secteur des fibres synthétiques. La Coordination contre les méfaits de BAYER demande qu'en raison de sa politique entrepreneuriale faisant fi des aspects sociaux le quitus soit refusé au directoire et au conseil de surveillance.

La scission ne contribuera pas à améliorer la sécurité dans des usines dont certaines sont extrêmement dangereuses, bien au contraire. Dans la ville espagnole de Murcia, l'usine a été presque totalement dévastée par le feu et la production est stoppée depuis. Un incendie important a également eu lieu à Leverkusen en janvier. Mais c'est l'usine sud-africaine Lanxess de Durban qui est au centre des critiques, car on a trouvé du chrome hautement toxique dans la nappe phréatique qui se trouve à proximité de l'usine et Lanxess a été obligé de constituer des provisions s'élevant à 40 millions d'euros pour réhabiliter le site. La CBG exige que ces provisions financières servent à la décontamination systématique ainsi qu'au dédommagement de toutes les victimes d'empoisonnement.

De plus, une vague de protestation a été déclenchée par les nombreux accidents qui se sont succédés à l'usine Lanxess d'Addyston, aux Etats-Unis, où un produit cancérigène, l'acrylnitril, s'est échappé à plusieurs reprises des installations. Selon Ruth Breech du comité Ohio Citizen Action, organisation de protection de l'environnement comptant plus de 100 000 adhérents: "L'usine est toute proche d'un jardin d'enfants et d'une école primaire. Durant les six derniers mois seulement, il y a eu 16 accidents dont neuf liés à un rejet de produits chimiques". A l'assemblée générale de Lanxess, Ohio Citizen Action demande que la direction de la firme d'Addyson soit licenciée et que la pollution des environs de cette usine prenne fin immédiatement.

Philipp Mimkes de la CBG complète par ces mots: «Chez BAYER et Lanxess, le fait de négliger la santé et l'environnement en accordant la priorité aux profits de l'entreprise fait partie du système. Les mesures de restrictions budgétaires supplémentaires, qui viennent d’être annoncées, vont rendre la situation encore plus précaire sur le plan de la sécurité. Il n'est pas concevable de produire des substances aussi dangereuses que l'acrylnitril ou le phosgène à proximité de zones habitées.» (Traduction: Edith Meyer)